La communauté Kanyok pleure la disparition brutale de Simplice Kongolo Ngoy. Le samedi 17 mai dernier, son assassinat par des individus non identifiés dans la capitale du Haut-Katanga a plongé son entourage et sa communauté culturelle dans la consternation et la psychose.
Originaire de Mwene-Ditu, Simplice était bien plus qu’un simple étudiant en Sciences de l’Information et de la Communication. Slameur, conteur, écrivain et poète, il portait fièrement l’identité Kanyok à travers ses œuvres. Par son art et ses compétences en design et multimédia, il construisait un pont entre tradition et modernité, offrant un nouveau regard sur la culture Kanyok loin de son territoire ancestral.
Son décès intervient à quelques mois seulement de la cinquième édition de la Soirée Culturelle Kanyok (SCKAN), événement qu’il attendait avec impatience à Lubumbashi. Sa voix, ses mots et son âme de créateur auraient enrichi cette rencontre culturelle. Aujourd’hui, la douleur se fait sentir dans les cercles organisateurs du festival.
Christel Tendo, coordinatrice nationale de la Soirée Culturelle Kanyok, exprime une profonde tristesse,
« Mon cœur saigne depuis l’annonce de cette tragédie. La communauté Kanyok a perdu un véritable ambassadeur du patrimoine culturel immatériel. »
Simplice Kongolo Ngoy incarnait l’esprit du slam coloré de Bin Ngaand, celui de l’Enfant noir qui célébrait l’essence de ses racines,note Inamwaan Tendo. Son départ laisse un vide immense, mais son héritage demeure intact. Son combat pour la promotion de la culture Kanyok ne sera pas oublié. Ses œuvres continueront à résonner, à inspirer et à insuffler l’amour de l’identité Kanyok à travers les générations,conclue la coordinatrice nationale de la SCKAN Christel Tendo.
Un soldat s’en est allé, mais sa voix résonnera à jamais. Adieu Simplice kongolo NGOY !
Gaël Sabue Matand’a Kapol
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