La REGIDESO/Kabinda pousse un cri du cœur qui résonne comme une sirène d’alarme dans une ville assoiffée. Dans un communiqué au ton sans détour, son Chef de Centre, M. Habacuc Kyabu Mulenda, fustige le silence coupable des autorités et l’incivisme flagrant de nombreux abonnés – parmi lesquels se trouvent ironiquement ceux-là mêmes qui devraient montrer l’exemple.
« Produire, traiter et distribuer l’eau est une œuvre coûteuse, mais certains se comportent comme si ce fleuve de vie pouvait jaillir gratuitement des robinets », déplore la REGIDESO. Et d’ajouter que ce refus d’honorer les factures est une goutte de mépris qui menace de faire déborder la coupe du service public.
Face à cette situation intenable, la société annonce une mesure radicale : entre le 29 septembre et le 29 octobre 2025, tout abonné en défaut de paiement verra ses robinets réduits au silence. « Pas de passe-droit, pas de sanctuaire pour les privilégiés : l’eau ne connaît ni ministre, ni chef, ni notable », avertit la REGIDESO, d’un ton qui sonne comme un coup de tonnerre.
Mais la colère de l’entreprise publique vise aussi l’État provincial : « Depuis le démembrement de la Lomami, seul le premier gouvernement nous avait tendu la main. Depuis, c’est le désert du soutien, un abandon qui ressemble à une trahison », accuse-t-elle. Comme une mère délaissée par ses propres enfants, la REGIDESO continue pourtant de porter sur ses épaules la survie sanitaire de milliers de familles.
« Honorer vos factures, c’est garantir l’eau pour Kabinda », conclut le communiqué, dans une formule qui sonne comme un serment : sans solidarité, la cité risque de se réveiller demain avec des robinets secs et une soif collective impossible à étancher.
Ezaboto YOMBUE
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