Ce lundi 30 Juin 2025 marque le 65è anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. A ce jour,une silhouette discrète mais essentielle émerge du tissu de la mémoire collective. Il s’agit de Bruno Bukasa Mbanvw Sebanjil, fils du peuple Kanyok, patriarche devenu archive humaine de la souveraineté congolaise conquise.
Compagnon de confiance de Patrice Emery Lumumba, Bukasa Sebanjil ne fut pas un simple témoin des événements du 30 juin 1960. Il en fut l’un des acteurs silencieux, debout dans l’ombre du premier premier ministre congolais. Kanyok de son état,Bukasa partageait convictions et luttes, dans une fidélité que, ni les agitations politiques ni les pressions n’ont jamais réussi à ébranler.
À 65 ans de cet instant fondateur, Bukasa Mbanvw demeure l’unique témoin oculaire encore vivant du jour où le Congo brisa ses chaînes coloniales. Son engagement inébranlable pour l’unité des peuples et le respect de l’héritage national en fait la fierté du peuple Kanyok, enraciné dans la province de Lomami, mais aussi une figure rassembleuse pour toute la nation.
Lui,qui a entendu avec attention soutenue le discours historique de Lumumba face au Roi Baudouin, et de l’instant solennel où, debout parmi la foule, a applaudit avec espoir l’aube d’un nouvel État.
Depuis ce jour, Bruno Bukasa Mbanvw comme l’appellent avec respect les siens incarne l’héritage moral d’un nationalisme et unitarisme pur, d’un rêve de dignité jamais trahi.
Aujourd’hui, le pays célèbre son indépendance,la question doit s’imposer. Celle de savoir,que faisons-nous de cette mémoire vivante qui chemine encore parmi nous ?
Le témoignage de Bukasa Mbanvw n’est pas qu’un souvenir mais plutôt un appel. Cet appel à raviver les valeurs de cohésion, de souveraineté et de solidarité que portaient les pères fondateurs comme Patrice Eméry Lumumba.
Gaël Sabue Matand’a Kapol
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