EDITO/ Bonne chance à Maman Suminwa et son gouvernement de la dernière chance !
« Nous ne pourrons pas tout faire dans les cent premiers jours. Ni dans les mille premiers jours, ni pendant toute la durée de notre mandat, ni même peut-être pendant toute notre vie sur cette planète. Mais commençons ! », disait le président américain John F. Kennedy lors de son discours d’investiture le 20 janvier 1961. Des paroles qui résonnent avec une certaine ironie aujourd’hui en République démocratique du Congo, où l’urgence du changement se fait sentir plus que jamais.
Depuis le départ de Matata I, le pays a plongé dans un marasme économique et politique, où la rigueur a été remplacée par des querelles partisanes. Les décisions ne sont plus prises sur des bases solides mais bien sur des alliances fragiles et souvent douteuses. Ce deuxième mandat du président Tshisekedi porte pourtant une lueur d’espoir, soutenue par une inexplicable confiance entre le peuple et son président. Le gouvernement de la Première ministre Suminwa a désormais la lourde tâche de restaurer cette confiance et de redresser le pays.
Mais soyons réalistes : cinq ans, c’est à peine le temps nécessaire pour poser les bases du changement. Ce gouvernement, sur le papier, semble être celui de la dernière chance. Il est essentiel que chaque membre se mette immédiatement au travail, sans se laisser influencer par les réseaux sociaux et les bruits de la rue. Leur mission sera ingrate, car il s’agira de reconstruire les fondations d’un État en déliquescence, loin des projecteurs et des acclamations.
Le retour aux fondamentaux s’impose. Des actions politiques loin des réseaux sociaux, des décisions prises en toute intégrité, loin des combines et des calculs politiques. Madame la Première ministre, vous avez devant vous un chemin semé d’embûches. Vous n’êtes pas entourée d’anges, et chaque ministre doit sa place à des arrangements obscurs. Mais vous avez trois alliés de taille : le peuple, le président et, espérons-le, une certaine providence divine. Ensemble, vous pouvez tenir. Et c’est bien là l’essentiel : tenir bon face à l’adversité.
Nous autres, observateurs et critiques, nous serons là pour vous accompagner. Par nos critiques acerbes mais justes, par nos commentaires incisifs mais éclairés, nous serons les gardiens de cette transformation que vous devez engager. Bonne chance, Madame la Première ministre. Que Dieu soit avec vous et avec chaque membre de votre gouvernement. Et surtout, n’oubliez jamais : l’heure est aux actes, pas aux promesses.
Litsani Choukran,
Le Fondé
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