Dans une sortie médiatique jugée explosive, l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi, proche collaborateur du Président Félix Tshisekedi, a levé le voile sur de supposées malversations financières au sommet de l’État.
Ces aveux, qualifiés d’inédits, ont provoqué une vague d’indignation à travers le pays. En réaction, le Cadre de Concertation des Forces Politiques et Sociales de la RDC a publié un communiqué accablant, réclamant l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante.
Dans leur déclaration, les membres du Cadre de Concertation soulignent que ces révélations émanent du cœur du pouvoir,ce qui leur confère un poids particulier. Elles viendraient, selon Seth Kikuni Masudi et Claudel Lubaya André,confirmer l’existence d’un système d’appropriation privée des ressources publiques mis en place depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi en 2019. Le président est accusé d’avoir concentré la gestion des finances publiques entre les mains de ses proches, en particulier des membres de son cercle familial et politique.
Alors même que Tshisekedi a bâti sa popularité sur des promesses de rupture avec la corruption et de moralisation de la vie publique, l’aveu de son ancien ministre vient balayer ce discours. Seth Kikuni et Claudel Lubaya parle de » haute trahison »,estimant que ces pratiques violent les articles 56 et 57 de la Constitution congolaise, en privant intentionnellement le peuple de ses ressources.
Plus troublant encore, l’opposition affirme que Nicolas Kazadi aurait révélé qu’un montant de 30 millions de dollars américains, prévu pour des projets publics, aurait été détourné au profit de proches du régime, avec l’accord même de la présidence.
Face à ce scandale, les institutions chargées de contrôler les finances de l’État, notamment la Cour des comptes, L’ IGF, l’Assemblée nationale sont accusées d’avoir été réduites au silence ou instrumentalisées,incapables d’exercer un réel contre-pouvoir, selon ces deux opposants.
Le Cadre de Concertation appelle le Procureur général près la Cour de cassation à ouvrir de toute urgence une instruction judiciaire indépendante sur les faits dénoncés par l’ex-ministre des finances Nicolas Kazadi.
Gaël Sabue Matand’a Kapol
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