Que Dieu veille sur cet homme et le guide. Il chemine à travers ce que David appelait en hébreu gay, la vallée de l’ombre de la mort—un corridor étroit où l’air vibre d’un murmure funèbre, où chaque pas résonne comme un verdict. À sa gauche, une marée de traîtres, visages fardés de fausse allégeance, prunelles obliques pleines de complots inavoués.
À sa droite, un fleuve trouble d’incompétents et de profiteurs, chacun plus avide que l’autre, chacun sculptant son propre radeau sur les eaux d’un pouvoir chancelant. Et devant lui, en face, la foule, colère légitime aux poings, grondement indistinct où l’espoir se mêle à l’amertume.
Aidez-le, Seigneur, à trancher dans cette brume d’incertitude, à faire le choix juste quand tout conspire à la chute. Car, malgré l’ignorance et la fureur qui crépitent autour de lui, il demeure, en cet instant, la dernière digue, le dernier éclat de raison, qui empêche le Congo de sombrer.
De Litsani Choukran
Laisser un commentaire