Lomami : La députéose, cette nuisance politicienne qui fait foirer les opportunités de décollage !
[Réflexion LuCom]
Depuis une décennie, le pouvoir dans la province de Lomami repose sur la volonté et les humeurs des députés. Tantôt, ce sont les nationaux, tantôt les provinciaux qui dictent la salsa dans cette province issue du découpage du Kasaï Oriental. Même si c’est le gouverneur qui gère la res publica au quotidien, ce sont plutôt les représentants du peuple qui font la loi, la foi et souvent la foire.
Cette députocratie n’apporte rien de bon pour le décollage de cette Lomami. Selon notre constat professionnel et des recoupements lucommedias.cd, il se dégage que tout est fait selon la volonté des élus et après osmose. Gouvernement provincial, cabinets du gouverneur et des ministres, régie financière provinciale, bureau d’études, cellule de communication, etc., toutes ces unités se composent, essentiellement, sur proposition des députés au détriment de la compétence et de la méritocratie. Tous les élus ne proposent pas des qualifiés en jambes !
Pour qui saisit vite la chose, nous sommes là dans un jeu de recommandations. La plupart de ces recommandés sont issus des états majors électoraux, des cercles partisans et aussi des familles biologico-politiques. D’après des témoignages, ces bienheureux n’ont pas souvent de profil. Autrement dit, ils viennent boucher les trous et non pour apporter une plus-value. Quel handicap pour la machine d’un exécutif chargé constitutionnellement du bien-être des citoyens !
Par conséquent, pendant des mois voire des années, l’action gouvernementale est invisible sur terrain et quelques ministres quittent le gouvernement sans sortir de la ville de Kabinda ou signer même un arrêté initié par eux pour résoudre un problème de société. Ainsi, aujourd’hui, des Lomamiens s’interrogent sur l’importance même d’un ministre provincial.
Le pire des cas est celui des membres des cabinets et des bureaux d’études. Ils sont changés à l’avènement de chaque nouveau gouverneur, vice gouverneur et nouvelle assemblée. À cause de la députéose, ils remplissent ces structures tels des mannequins dans les présentoirs. Aucune recette, aucune idée, aucune formule pour la création des richesses alors que la province de Lomami fait du surplace; elle n’avance pas et elle est dans la spirale de l’éternel recommencement. Un gouverneur quitte le palais, un autre y entre et en sort plus tard laissant la province toujours à la queue des 26.
Ils postulent pour faire décoller la province, soit disant, et une fois là, ils crient la pauvreté de Lomami sur les tous les toits. Mais pourquoi avoir candidaté. Après leur séjour à la tête des Lomamiens, ils partent vivre ailleurs. Qu’est-ce à dire, crainte de ceux qu’on a mal gérés ou stratégie pour consommer les grains loin et sous ombre. La Lomami, est-elle pauvre en ressources humaines ou en personnalités visionnaires ?
Invisibilité, illisibilité et fausse pauvreté font Lomami ?
Lomami est une province qui doit se battre sur tous les fronts y compris celui de la communication. Un pauvre qui se tait ou qui tait ses potentialités dans le concert des autres n’est pas digne de pitié. Cette esquisse renvoie à la cellule de communication qui, malheureusement, n’a jamais existé à Lomami. Ici, ce qui existe c’est un groupe des journalistes que le binôme gouverneur a recrutés dans son obédience et à la faveur de l’imperium des élus. La compétence est ici sacrifiée sur l’autel de la convenance.
Par respect pour ce qu’est vraiment la cellule de communication, nous pourrions parler de cellule d’information du gouvernorat. Celle-ci couvre les activités de l’exécutif, rédige des textes ou articles et partage dans les groupes WhatsApp et sur les plates formes numériques du gouvernorat. Elle ressemble à une rédaction qui ne traite que les « nouvelles » de l’exécutif sans vraiment faire de la communication. Preuve, ailleurs, Lomami est confondue et prise pour, notamment, un oiseau. Bon, à chaque pieds sa chaussure !
Sinon, le jour que la députéose cessera d’empoisonner la vision de l’exécutif, le jour qu’un gouverneur aura les mains libres ou exigera de la qualité dans les recommandations, en y tenant mordicus, ce jour-là seulement, Lomamiens et Lomamiennes pourraient conjuguer le verbe « décoller« . À défaut, c’est une mangeoire en tourniquet.
Rédaction
Laisser un commentaire