Luilu administration : Barrières sur les voies de desserte agricole pourtant interdites par les autorités territoriales et provinciales. Qu’en dire ?

Luilu administration : Barrières sur les voies de desserte agricole pourtant interdites par les autorités territoriales et provinciales. Qu’en dire ?

C’est une dizaine de barrières sérieuses que l’on compte au territoire de Luilu dans la province de Lomami. En effet, des individus se réveillent et placent des bambous sur les routes, de desserte agricole pour la plupart. Pour y passer, chaque personne leur laisse au moins cinq cents francs congolais. Ceux qui ont des vélos ou des motos payent à partir de mille francs la course.

Selon des témoignages qui arrivent à lucommedias.cd, les chefferies de Mulundu et Katshisungu sont les plus citées. Dans certains coins, ce sont les rastamen qui barrent la route aux paysans. Ils feignent de travailler la voie alors qu’en vrai, ils y installent un péage. Parfois, c’est un monsieur aux allures traditionnelles ou officielles qui coupe la route avec son staff.

À voir de plus près leur stratégie, ils profitent de l’impraticabilité ou de la détérioration des infrastructures pour s’imposer. À la rivière Kamutambayi et Lubilanji, là aussi, les populations paysannes ne savent plus que faire. Pour traverser la rivière, il faut entre mille et dix mille francs congolais. Mêmes les élèves payent la traversée, à l’aller comme au retour, affirment des témoins. À Muan’a Muzang, frontière Lomami-Lualaba, pédaleurs et motards font le chemin de la croix.

Toutes ces pratiques ont lieu sous la barbe de tout le monde. Pourtant, il n’y a pas longtemps, le gouvernement provincial de Lomami disait supprimer toutes les barrières illégales. Pas plus loin qu’il y a deux semaines, le secrétaire de la chefferie de Mulundu a signé un communiqué de presse dans ce même sens, sur ordre de l’administrateur du territoire de Luilu. Malheureusement, ces coupeurs de route et tracasseurs continuent à rançonner sur les voies de desserte agricole.

Rédaction